L’IRSN rapporte l’étude internationale Inworks qui confirme le risque d’exposition par faibles doses
article du 02 avril 2024 à télécharger ici
étude épidémiologique à télécharger (en anglais)
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Faibles doses et contamination chronique
Article paru dans la revue Sortir du nucléaire n°26 – Février 2005
L’effet PETKAU
Traduction (Deepl) de l’encyclopédie Wikipedia (texte original en anglais) :
https://en.wikipedia.org/wiki/Petkau_effect
L’effet Petkau est un contre-exemple précoce des hypothèses d’effet linéaire habituellement formulées en matière d’exposition aux rayonnements. Il a été découvert par le Dr Abram Petkau à l’établissement de recherche nucléaire Whiteshell d’Énergie atomique du Canada, au Manitoba, et publié dans Health Physics en mars 1972[1]. L’effet Petkau a été inventé par le commentateur suisse des risques nucléaires Ralph Graeub en 1985 dans son livre Der Petkau-Effekt und unsere strahlende Zukunft (L’effet Petkau et notre avenir rayonnant)[2].
Petkau avait mesuré, de la manière habituelle, la dose de rayonnement qui romprait une membrane cellulaire artificielle simulée.
Il a constaté que 3500 rads délivrés en 2+1⁄4 heures (26 rad/min = 15,5 Sv/h) suffiraient[3]. Puis, presque par hasard, Petkau a répété l’expérience avec un rayonnement beaucoup plus faible et a constaté que 0,7 rad délivré en 11+1⁄2 heures (1 millirad/min = 0,61 mSv/h) entraînait également la rupture de la membrane. Ce résultat va à l’encontre de l’hypothèse dominante d’une relation linéaire entre la dose totale ou le débit de dose et les conséquences[4].
Le rayonnement était de nature ionisante et produisait des ions d’oxygène négatifs (radicaux libres). Ces ions étaient plus dommageables pour la membrane simulée à des concentrations plus faibles qu’à des concentrations plus élevées (un résultat quelque peu contre-intuitif en soi) parce que dans ces dernières, ils se recombinent plus facilement entre eux au lieu d’interférer avec la membrane. La concentration d’ions est en corrélation directe avec le débit de dose de rayonnement et la composition a des conséquences non monotones.
References
- Petkau, A. (1972). « Effect of 22Na+ on a phospholipid membrane ». Health Physics. 22 (3): 239–244. doi:10.1097/00004032-197203000-00004. PMID5015646.
- Graeub, Ralph (1985). Der Petkau-Effekt und unsere strahlende Zukunft. Zytglogge. ISBN978-3729602229.
- Petkau, A. (1971). « Radiation Effect with a Model Lipid Membrane ». Canadian Journal of Chemistry. 49 (8): 1187–1196. doi:10.1139/v71-196.
- Djurovic, Branka, MD, PhD, « Biological Effects of Ionizing Radiation », Slide 15, Military Medical Academy, Belgrade, Serbia
Toute espèce de radiation de haute énergie porte préjudice aux organismes vivants, même à doses infimes
Déjà en 1971, un collectif de plus de 400 médecins ont publié le « Memorandum de médecins dénonçant la nocivité et les dangers de l’industrie nucléaire ». On y lira notamment (page 1145) : « De petites irradiations répétées à des doses infimes, ou bien avec un effet retardé, une irradiation unique et faible, peuvent induire un cancer, une néoformation des os, une leucémie et, par lésion de la moelle osseuse, d’autres maladies du sang, et même l’arrêt de l’hémathopoïèse » (…)
En conclusion de leur memorandum, ces médecins écrivent (p. 1151) :
« Nous, médecins, estimons que notre génération n’a pas le droit de continuer à aggraver la contamination radioactive de la biosphère, pour le plus grand malheur des générations à venir. Pour toutes ces raisons, nous demandons l’arrêt de la construction et de l’exploitation de toutes les centrales nucléaires et nous invitons les médecins et les non-médecins à bien vouloir contresigner ce memorandum. »
Seuils de libération : que faire des déchets produits par le démantèlement des installations nucléaires ?
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Acheminement d’un nouveau générateur pour la centrale nucléaire de Cruas-Meysse © Frédéric Rolland pour L’Usine Nouvelle
Extrait du bulletin des adhérents Trait d’Union n°88 de décembre 2020 – Rédaction : Corinne Castanier
Le projet de recyclage des déchets radioactifs issus du démantèlement a franchi de nouvelles étapes : le bilan du débat public sur le Plan National de Gestion des Matières et des Déchets Radioactif (PNGMDR) a été présenté fin 2019. Sur cette base, par décision du 21/02/2020, le ministre du développement durable et le président de l’Autorité de Sûreté Nucléaire ont annoncé que la réglementation évoluerait pour permettre le recyclage (aujourd’hui interdit) des déchets radioactifs métalliques TFA (Très Faible Activité). En novembre 2020, une nouvelle « concertation » a été lancée pour définir les conditions de mise en oeuvre des décisions. « Les projets de décrets et d’arrêtés sur la valorisation des déchets métalliques TFA ont été publiés début janvier 2021 ».
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