Fessenheim et le dogme nucléaire français
André Hatz, Jean-Paul Klée, Olivier Larizza
C’est un étrange feuilleton médiatique. L’histoire sans fin d’une fermeture. Celle de la plus vieille centrale nucléaire de France : Fessenheim.
Pourquoi tant de manœuvres politiques pour retarder l’inévitable ? À quel prix ? Avec quels risques pour la population ? Et si le crépuscule de la centrale alsacienne reflétait celui de la filière tout entière ?
Cette enquête, la première du genre, réunit des chercheurs réputés et des militants aguerris. Elle fait la lumière, débusque la désinformation. Elle expose les dérives d’un système national de production d’électricité devenu une exception dans le monde. Un système imposé aux Français dès l’origine et dont ils subissent aujourd’hui les lourdes conséquences sanitaires, environnementales, financières, fiscales et même géopolitiques.
Mais heureusement, il existe un chemin qui va du diktat atomique à la révolution verte. Avec ses bénéfices insoupçonnés pour l’économie, l’emploi, la société dans son ensemble. Vers un futur plus lumineux…
Voici donc un ouvrage sous haute tension. Un document-vérité. Un livre de salubrité publique.
En 1970, alors qu’allait débuter la construction de la centrale nucléaire de Fessenheim, Jean-Jacques Rettig et le CSFR ont réuni dans cette brochure de 62 pages une série de documents assemblés par trois jeunes femmes : Esther Peter Davis, Annick Albrecht et Françoise Bücher.
Ils décident alors de diffuser le fascicule ainsi créé dans TOUTES les mairies d’Alsace.
L’épopée alsacienne du Dreyeckland
1970-1981 une décennie de luttes écologistes, citoyennes et transfrontalières
ISBN 978-28-49606-14-8
Jérôme Do Bentzinger Editeur
papier 21,-€ ou contacter l’auteur
Livre d’histoire populaire, passionnante immersion dans les réalités politiques et sociales des années 1970-1980, radiographie des luttes citoyennes contre l’implantation en Alsace d’installations jugées nocives pour l’environnement, ou encore guide pratique pour ceux qui aujourd’hui mènent avec leur cœur et leurs tripes des combats militants : ce livre est tout cela à la fois, et bien plus encore.
Jocelyn Peyret emmène les lecteurs à la rencontre de ceux qui, dans cette région, ont choisi de lever la tête pour dire « non » aux centrales nucléaires et autres usines chimiques. Il montre ces associatifs, paysans ou militants politiques qui ont de toutes leurs forces réussi à conquérir une part de liberté dans l’atmosphère étouffante de la France des années 1970.
Il nous fait revivre les camps d’occupation illégaux mais véritables lieux de vie riches de rencontres et d’expériences démocratiques nouvelles que furent Marckolsheim (1974) ou Wyhl (1975).
Il nous décrit la folle aventure des radios libres, au nez et à la barbe des gendarmes, et à travers l’exemple de la pionnière Radio Verte Fessenheim.
Le tout replacé avec justesse dans le contexte national, marqué par le développement intensif de l’énergie nucléaire et les constructions galopantes d’énormes infrastructures.
L’auteur, grâce à un impressionnant travail de documentation et d’enquête sur le terrain, mais aussi grâce à des dizaines d’entretiens dont il nourrit ses lignes, les rendant humaines et poignantes, nous présente ces décennies phares pour les luttes écologistes.
Un ouvrage à faire lire d’urgence aux générations futures, vers qui il a le regard tourné, et aux générations actuelles qui n’ont pas encore lu La Désobéissance civile d’Henry David Thoreau.
Sébastien Bonetti, journaliste et réalisateur
L’ÉTAT NUCLÉAIRE
Les médias parlent souvent de lobby nucléaire. En réalité, ils ne traitent qu’une partie du problème. Aujourd’hui, c’est l’ensemble de l’État français qui est irradié par les nucléocrates et autres défenseurs de l’atome.
En tant qu’ancienne ministre de l’environnement et ex-députée européenne, Corinne Lepage sait comment fonctionne ce système bien verrouillé. Dans ce livre extrêmement documenté, elle démonte les idées reçues sur le sujet et dévoile les connexions entre décideurs politiques, industriels prêts à tout et scientifiques formatés par l’idéologie dominante du Corps des Mines et d’EDF.
Ce corporatisme, dont les enjeux financiers et sociaux sont colossaux, fait l’objet d’une omerta scandaleuse depuis plus de trente ans, toute remise en question se révélant impossible, dans les faits, en dépit (ou à cause) des alternances politiques.
Un document choc qui lève le voile sur les nombreuses dissimulations et les mensonges d’État, et propose une alternative au tout-nucléaire. Avec, en point de mire, un seul objectif : l’intérêt général et… notre sécurité !
Le nucléaire n’est pas bon pour le climat
60 pages, aut. Hervé Kempf, éd. Seuil, septembre 2022, dim. 12,5 x 17 x 0,6 cm – 4,50€
Étrange obsession française : parier sur une énergie devenue marginale dans le monde, plus coûteuse que les énergies renouvelables, et créant des risques incommensurables. Mais le nucléaire n’est pas seulement le signe de la faillite de la classe dirigeante du pays. Il exprime une vision du monde dépassée, rêvant d’une croissance sans limite et permettant de maintenir un ordre inégal et autoritaire. Face au climat, il nous faut repasser par la raison : les voies de l’avenir sont une économie vraiment sobre et reposant sur les énergies renouvelables.